Friday, January 9, 2015

Je suis Charlie, vraiment!

(Se il vous plaît profiter de ma première blog bilingue , traduit en français par l'intermédiaire de mon ami Nicholas Lescarbeau, de l'original ici - Please enjoy my first-ever bilingual blog, translated to French through the agency of my friend Nicholas Lescarbeau, from the original here.)

Je suis Charlie.
Je suis Charlie Hebdo
Aujourd'hui j'écris alors que les médias couvrent l'assaut meutrier à Paris, au bureau du journal satirique Charlie Hebdo, qui a laissé 12 morts dont le rédacteur en chef ainsi que plusieurs dessinateurs et rédacteurs.
Personnellement, en tant que chroniqueur, je suis en faveur de la liberté d'expression et m'oppose à toute censure quelle quelle soit.
Mon historique concernant l'expression et la censure remonte à plus loin. En grandissant, j'adorais la satire effrontée de Mad et de Cracked ainsi que, plus tard, celle du National Lampoon et, à l'occasion notre propre Frank canadien. Au secondaire, les élèves avaient le droit le matin de faire des annonces bouffonnes ; parfois nos diffusions en direct outrepassaient la limite de l'administration et nous étions réprimandés. Des amis se sont faits dire qu'ils ne pouvaient porter de Tee-shirts offensants, inclus ceux arborant un berger irrité aiguillonnant des moutons avec la légende : «Foutez-moi le camp !» (Trad.: “Get the flock out of here!”) (Ah! Les années 80, si innocentes…).
Ensuite, pendant plusieurs années, j'ai écrit et été rédacteur de mathNEWS (Le journal ayant peu de maths et encore moins de nouvelles), une publication estudiantine, bi-mensuelle de la faculté des mathématiques de l'Université de Waterloo. Un jour, la publication-sœur The Cord, un journal estudiantin de l'Université Wilfrid Laurier voisine, publia un article traitant des pratiques sexuelles, susceptibles ou pas de transmettre le VIH/sida. En ces temps de confusion et d'ignorance, l'article très explicite, mais factuel, était très important. Mais la Fédération étudiante s'indigna et elle fit temporairement fermer le journal. Je présentai un papier couvrant les faits saillants de l'information "bannie", mais mes propres réviseurs refusèrent de le publier refroidis par la fermeture de l'autre journal. mathNEWS même, pour avoir publié des caricatures et des articles irrévérencieux, s'attirait parfois les foudres administratives et des réunions peu agréables dans le bureau du doyen.
Mémorial pour les journalistes tués dans la guerre
Pendant que j'enseignais en Corée du Sud, j’ai été particulièrement ému par une visite au Monument aux correspondants de guerre tués dans l'exercice de leurs fonctions. Peu de choses exigent plus de bravoure que de s’aventurer au front qu'armé d'une caméra ou d'un crayon et du papier afin de ramener la vérité au monde entier.
Aujourd'hui, nous nous rendons à l'évidence: Le front est partout. Ceux qui expriment des idées critiques ou satiriques risquent d'être persécutés ou même tués pour avoir évoqué des idées que d'autres trouvent menaçantes ou irrespectueuses et ce, que la cible soit musulmane ou l'Église orthodoxe Russe ou quelque autre religion. Même les pays évolués comme l'Allemagne, l'Islande ou la Nouvelle-Zélande traitent soigneusement les sensibilités religieuses avec des loiscontre le blasphème. Tel que rapporté par le réseau anglais de Radio-Canada, Salam Emenyawi, président du Conseil Musulman de Montréal, condamne l'attaque à Paris comme étant épouvantable et pense qu'il devrait y avoir des lois plus dures concernant ce qui peut être publié sur la religion et sur la publication de caricatures offensives pour certains -- favorisant la liberté d'expression, mais attelées à des limites pour ce qui est des thèmes religieux.  
Je suis en désaccord complet.  Bien que je considère cruel de ridiculiser les membres courants de la communauté et que je considère illégal d'encourager la haine et la violence; nos politiciens, chefs religieux ainsi que nos propres croyances méritent et doivent être critiqués, satirisés et même, au besoin, être ridiculisés. Plus une idéologie nous affecte et plus elle doit être remise en question, examinée et débattue. En fait, les lois devraient plutôt permettre une plus grande liberté dans ce sens. Aujourd'hui, le Président français François Hollande a très justement déclaré que les victimes étaient des héros.  
À moins de délibérément imprimer des renseignements erronés ou d'encourager la haine uniquement basée sur le ciblage d'un groupe, il ne devrait pas y avoir de limites quant à la capacité d'exprimer des idées, de les mettre en question ou de les critiquer fût-ce en mots ou dessins. Une idée valable peut facilement résister à la critique et au ridicule sans autre protection légales.  
Je suis Charlie.
Publié en version original anglaise dans ma chronique Root Issues dans le Barrie Examiner, ayant pour titre There should be no limits on the ability to question.
Erich Jacoby-Hawkins est administrateur de Living Green et de Robert Schalkenbach Foundation

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